Analyse des bénéfices bruts par voiture : Comparaison des principaux constructeurs automobiles
7/2/20242 min lire
Une voiture est le deuxième plus gros achat pour la plupart des gens après l'immobilier, surtout pour ceux vivant en zones rurales.
La plupart des fabricants existent depuis des décennies, et il est difficile d'en trouver qui ne soit pas encore cotés en bourse, ce qui nous donne accès à des informations précieuses.
Un indicateur utile pour la comparaison entre tous est le bénéfice brut par voiture, qui permet d'englober plusieurs marques vendant uniquement des véhicules électriques (EV) et/ou moteur à combustion interne (ICE), hybrides ou encore d'autres catégories.
En regardant le graphique, nous pouvons voir que la plupart des fabricants se situent dans une fourchette de 5 000 à 15 000 $ de bénéfice brut par voiture, à l'exception de Porsche. Avec un prix moyen de 128 000 $ pour un véhicule neuf, des profits plus élevés sont attendus pour la marque allemande. Cependant, nous ne pouvions même pas inclure Ferrari et son bénéfice brut moyen par voiture de 220 000 $ au cours des six dernières années sans rendre les autres invisibles.
Étant donné qu'il s'agit uniquement du bénéfice brut, cela ne tient pas compte des charges liées à la vente du véhicule comme le loyer des concessions, les salaires, la R&D et le marketing. Cela aide à expliquer pourquoi de nombreuses marques ont fait faillite au moins une fois dans leur histoire.
Cela explique également pourquoi les fabricants ont tendance à se regrouper pour partager les coûts de R&D, uniformiser leurs productions et points de vente afin de réduire tous les coûts au minimum. C'est pourquoi la Lamborghini Urus est si proche de l'Audi RS Q8, partageant tout le savoir-faire et les composants du groupe Volkswagen.
Les dernières marques restantes en dehors des groupes sont principalement des marques haut de gamme comme Mercedes ou des marques proposant des véhicules très simples et bon marché comme Toyota. Même elles dépendent tout de même d'autres fabricants ; par exemple, Mercedes utilise des moteurs Renault pour ses voitures d'entrée de gamme afin d'éviter le coût de développement d'un nouveau moteur, surtout pour un moteur bon marché qu'elle n'est pas habituée à fabriquer.
L'identité de la marque et son reflet social sont des arguments de vente majeurs pour beaucoup de ces fabricants, mais le processus d'uniformisation qu'ils traversent est susceptible d'impacter de plus en plus ces marques, ne laissant que quelques rares projets avec une identité unique.